Les atouts

CONSTRUIRE EN BOIS POUR LUTTER CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Le bois, par ses qualités intrinsèques et par sa mise en œuvre, est le matériau idéal de la construction et de la réhabilitation durable et écologique. C’est un choix de qualité pour lutter contre le réchauffement climatique.

Le bois stocke le carbone

L’acte de construire a de lourdes conséquences sur l’environnement. Les émissions de carbone du secteur de la construction française représentent 23 % des émissions des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. La construction bois permet de lutter efficacement contre le changement climatique. En effet, lors de sa croissance, l’arbre séquestre le CO2 de l’atmosphère. Il est stocké de manière durable après sa récolte et lors de son utilisation en bois d’œuvre, ainsi que lors du recyclage, par exemple en panneaux de particules. Par ailleurs, il se substitue aux matériaux et énergies fossiles non renouvelables forts émetteurs de CO2.

Le bois a un faible impact environnemental

L’énergie grise correspond à l’énergie mise en œuvre pendant la vie d’un matériau, depuis l’extraction des matières nécessaires à sa fabrication jusqu’à sa fin de vie, intégrant les étapes de fabrication, de transport, de mise en œuvre, de destruction et de recyclage. Le bois ne nécessite que très peu d’énergie pour sa récolte et sa transformation et il est facilement recyclé ou valorisé, par exemple comme, combustible en fin de vie.
L’énergie grise nécessaire pour construire la structure d’un bâtiment bois ainsi que son impact environnemental seront donc bien plus faibles qu’avec d’autres matériaux.

Dans le cadre de la RE2020, les données environnementales des matériaux et produits entrant dans la construction d’un bâtiment seront nécessaires pour établir son niveau d’impact environnemental. Pour faciliter la compréhension de ce nouveau cadre, Fibois AuRA a édité une fiche d’information synthétique disponible sur ce lien !

Le bois est recyclable

La prise en compte de la fin de vie du bâtiment est essentielle pour construire des ouvrages durables avec une faible empreinte écologique. Dans le cas d’une structure bois, la déconstruction est simplifiée et les matériaux issus du bois sont facilement recyclés ou réemployés via la fabrication de panneaux structurels ou le bois énergie …
Pour cela, la Responsabilité Elargie des Producteurs (REP), en place depuis le 1er mai 2023, organise la filière de recyclage et de réemploi gratuitement lors de la déconstruction. En effet, les metteurs en marché tel que les scieries ou les revendeurs, payent des écocontributions visant à financer l’ensemble de ce circuit.
Vous trouverez plus de détails sur la fiche d’information synthétique REP sur ce lien !

Le bois est renouvelable

Le code forestier et ses évolutions successives garantissent une gestion durable de la forêt en Europe. Il est renforcé par des certifications comme PEFC et FSC. Une bonne gestion forestière est primordiale à la bonne qualité des bois obtenus, mais également à la multifonctionnalité de la forêt. En AuvergneRhône-Alpes, la récolte annuelle de bois est inférieure à l’accroissement naturel : la forêt continue à grandir d’année en année.

CONSTRUIRE EN BOIS POUR DYNAMISER L’ÉCONOMIE LOCALE

Les secteurs de la sylviculture, de la transformation et de la construction sont de véritables vecteurs pour le maintien et le développement des emplois locaux bien souvent situés en zone rurale. La filière bois est une filière structurée, composée majoritairement de petites et moyennes entreprises dynamiques.

Des marques collectives au service de la valorisation du bois local

On appelle bois local le bois issu de la ressource forestière régionale et des massifs forestiers limitrophes, transformée en Auvergne- Rhône-Alpes. Cette offre est mise en visibilité sur le site web boisdici.org.

Par ailleurs, des marques collectives, certifications et appellations d’origine contrôlée valorisent les bois issus de nos massifs forestiers :

↪ Bois Qualité Savoie : En savoir plus !
↪ Bois des Alpes  : En savoir plus !
↪ Bois des Territoires du Massif Central  : En savoir plus !
↪ AOC Bois de Chartreuse : En savoir plus !
↪ AOC Bois du Jura : En savoir plus !
↪ Bois de France : En savoir plus !

CONSTRUIRE EN BOIS POUR LES PERFORMANCES THERMIQUES

Les solutions constructives bois facilitent la réalisation d’enveloppes du bâti à très faible déperdition thermique, ce qui permet d’atteindre de hautes performances énergétiques

La mise en œuvre des solutions constructives bois présente plusieurs avantages par rapport aux autres technologies de construction. Elles permettent une bonne étanchéité à l’air et diminuent fortement les ponts thermiques. Grâce à l’intégration d’une épaisseur d’isolant entre les montants d’ossature, les murs sont moins épais pour des performances meilleures.

Confort thermique et sanitaire

Les caractéristiques hygrothermiques du matériau bois permettent de mieux réguler la température et l’humidité des bâtiments et évitent la sensation de paroi froide. En effet, le bois est 6 fois plus isolant que la brique et 15 fois plus que le béton. Grâce à l’étanchéité à l’air des constructions, il n’y a plus de courants d’air. Ces facteurs font du bâtiment bois un lieu de vie confortable et chaleureux, dans lequel on se sent bien.

Une excellente résistance au feu

Contrairement aux idées reçues, le bois présente une excellente résistance au feu ! En effet, lors d’un incendie, alors que l’acier se déforme sous la chaleur et que le béton cède, le bois conserve ses propriétés mécaniques bien plus longtemps. Il a un comportement prévisible : sa combustion est de 0,7 mm par minute. Cette homogénéité dans la combustion offre plus de temps aux pompiers pour évacuer les personnes et les animaux et intervenir au plus près de l’incendie. De plus, il dégage peu de gaz toxiques : l’évacuation et l’intervention sont facilitées

CONSTRUIRE EN BOIS POUR DES CHANTIERS SIMPLIFIÉS

Le bois présente de nombreux atouts en faveur de chantiers plus propres, plus rapides et grandement simplifiés.

Des systèmes constructifs préfabriqués

L’innovation continue au sein de la filière permet aux entreprises de proposer des systèmes préfabriqués toujours plus performants et aboutis. Les niveaux de préfabrication sont très variables selon les constructeurs : du mur constitué uniquement de l’ossature et de pare-pluie au mur possédant l’ensemble des éléments structuraux et isolants, mais également l’habillage extérieur, les menuiseries, voire les habillages intérieurs, toutes les solutions sont envisageables dans la préfabrication des éléments. Il est également possible d’y intégrer les réseaux.

La préfabrication en atelier permet une industrialisation du procédé constructif et un contrôle qualité simplifié. Cette industrialisation autorise également la construction de systèmes modulaires tridimensionnels. Ces modules, totalement montés en atelier, comprennent les murs et les planchers, menuiseries incluses (fenêtres, portes, voire même escaliers), les finitions extérieures et intérieures, ainsi que les réseaux. Ces « boîtes » sont ensuite acheminées sur site et assemblées entre elles.

La construction modulaire permet de construire en très peu de temps des locaux adaptables, accessibles de suite, déménageables facilement (les modules sont transportables sur remorques).

Des chantiers propres et à faible nuisance

La construction bois est une filière sèche : elle ne nécessite pas d’eau contrairement au béton par exemple. La préfabrication des unités en atelier permet d’avoir des chantiers très propres, sans poussière et sans eau. Le montage des bâtiments provoque peu de nuisance sonore, ce qui permet un chantier peu impactant pour le voisinage.

Des systèmes rapides à poser

L’essentiel du gros œuvre d’une construction bois se faisant en atelier, le bâtiment est rapidement hors d’eau et hors d’air, sans temps de séchage, le second œuvre peut s’enchaîner immédiatement à condition d’avoir planifier correctement l’intervention des différents corps d’état au regard de cette rapidité.

Un matériau léger

Un bâtiment en bois est 5 fois plus léger qu’une construction maçonnée. Les fondations sont donc moins coûteuses, en particulier sur des terrains peu stables. Il offre une solution intéressante pour des projets de construction sur des terrains enclavés, à forts dénivelés, pour les extensions et les surélévations. Dans les projets de surélévation, le bois ne vient pas remettre en cause la structure existante du bâtiment.

Un système adapté aux contraintes sismiques et aux mouvements de terrain

Lors d’un séisme, le bâtiment subit des efforts horizontaux très importants. Grâce aux qualités intrinsèques du bois, matériau fibreux et naturellement élastique qui absorbe l’énergie, ainsi qu’aux technologies bois qui permettent la reprise de ces efforts, les conceptions en zone sismique même importante sont aisées. Le phénomène peut être considéré comme identique concernant les mouvements de terrain, de plus en plus fréquent avec les périodes alternant forte sécheresse et pluie diluvienne. La « souplesse » du matériau bois et des assemblages des technologies constructives bois permettent d’absorber les efforts et de les diffuser sans pour autant générer de dégâts telles que les fissures comme nous pouvons les observer sur des constructions maçonnées.

CONSTRUIRE EN BOIS GRÂCE AUX CARACTÉRISTIQUES DU MATÉRIAU

Le bois est le seul matériau structurel de construction issu d’un produit végétal, ce qui lui confère des caractéristiques spécifiques.

Durabilité et classe d’emploi

Contrairement à l’arbre sur pied, le bois transformé ne vieillit pas, ses propriétés mécaniques varient peu avec le temps. Chaque essence présente une durabilité naturelle différente face aux insectes et aux champignons. Si sa durabilité naturelle est faible et que le bois est suffisamment imprégnable, on lui applique un traitement de préservation pour augmenter son niveau de durabilité.
Pour savoir s’il est nécessaire de traiter le bois, il convient de déterminer la classe d’emploi de l’ouvrage visé et de choisir l’essence en fonction de sa durabilité (naturelle ou conférée). Il existe 5 classes d’emplois garantissant une conception pérenne de l’ouvrage réalisé en bois.

Les propriétés du matériau

↪ Hétérogène : en fonction de l’essence, du lieu où pousse l’arbre et de son environnement, le bois n’aura pas les mêmes propriétés mécaniques. La transformation du bois permet de rendre ce matériau le plus homogène possible, afin qu’il soit utilisable de manière totalement fiable et plus large.

↪ Hygroscopique : le bois a un taux d’humidité qui varie selon la température et l’humidité ambiante, ce qui lui confère des propriétés hygroscopiques essentielles au confort dans l’habitat.

↪ Composite : le bois est un matériau composite naturel, car il est composé de cellules de natures très différentes. Sa composition lui permet d’être le seul matériau de construction qui possède une résistance mécanique élevée grâce aux parois des cellules, et un bon coefficient d’absorption thermique, grâce à l’air contenu dans ses cellules.

↪ Anisotrope :  composite, le bois ne possède pas les mêmes propriétés dans les différents plans de coupe. On tient compte de ces caractéristiques lors du sciage et de la mise en œuvre.

↪ Aubier et duramen : lors de la croissance de l’arbre, une partie de ses cellules permet le transfert de sève : ces cellules vivantes situées en périphérie de l’arbre constituent l’aubier. Au cours de la croissance de l’arbre, les cellules situées le plus au cœur de l’arbre se bouchent et s’imprègnent de différentes substances pour former le duramen, qui possède uniquement un rôle de soutien. Les essences disposant d’un duramen distinct de l’aubier, couleur plus foncée, possède une durabilité naturelle plus importante que les essences à aubier/duramen non différenciés.

CONSTRUIRE EN BOIS GRÂCE A DES SYSTÈMES CONSTRUCTIFS PERFORMANTS

La construction bois s’adapte à tous les projets de bâtiment grâce aux différents systèmes constructifs disponibles. Les trois plus courants sont l’ossature bois, la structure poteaux-poutres et les panneaux massifs.

↪ La structure poteaux poutres
Ce système constructif consiste à créer un squelette, constitué de poteaux et de poutres en bois massif ou lamellé-collé plus ou moins espacés selon la section. Il peut ensuite recevoir une grande variété de remplissages. L’ossature porteuse peut rester visible et constituer un élément de décoration. Ce système permet également de grandes portées et donc une grande liberté dans la conception.

↪ Ossature bois
Ce système constructif est, de très loin, le plus répandu en France et dans le monde. Une trame de montants de bois, espacés de 40 à 60 cm, est habillée de panneaux de particules, de contreplaqué ou d’OSB (panneau de particules orientées). L’isolant thermique s’insère entre les montants. Une deuxième épaisseur est généralement ajoutée sur la face intérieure. Cette solution permet une préfabrication en atelier, et une grande souplesse. De plus, c’est une solution très légère.

↪ Les panneaux massifs
Cette technique consiste à créer de grands panneaux structurels multiplis par l’assemblage croisé de lames de bois, qui peuvent être collées ou clouées entre elles. Leurs performances mécaniques sont supérieures au bois massif car ils
peuvent travailler dans tous les sens. Ces panneaux sont utilisés comme murs mais aussi comme planchers ou supports de couverture lorsqu’ils sont collés.

↪ Mixité entre matériaux
Le bois s’associe très bien avec d’autres matériaux, afin de former des produits techniques très performants. Par exemple, le plancher mixte bois béton, appelé également plancher collaborant permet de grandes portées. Il apporte de l’inertie à une structure bois, tout en étant plus léger qu’une dalle béton classique. Il permet également de traiter l’acoustique avec un complexe de plancher moins épais.

↪ La construction passive
La maison passive est une habitation dont la consommation en énergie de chauffage est extrêmement basse. Pour y arriver, la conception de l’enveloppe du bâtiment doit être exemplaire avec très peu de déperditions thermiques, les solutions constructives bois permettent d’atteindre facilement cette performance de manière compétitive tout en limitant l’épaisseur des murs.

UN MATÉRIEU ADAPTÉ A TOUS LES PROJETS GRÂCE A UNE DIVERSITÉ DE PRODUITS BOIS 

Le bois est utilisé pour fabriquer de nombreux composants destinés au marché du bâtiment. Leur conception et leur fabrication permettent d’augmenter les dimensions d’origine d’un bois massif limité à la taille de l’arbre (sections et longueur), de disposer de produits plans et d’améliorer la qualité tout en étant conformes aux normes techniques.

Les produits techniques bois

Après avoir été scié, le bois est séché afin que son hygrométrie soit conforme à celle du milieu ambiant dans lequel il sera mis en œuvre pour éviter les déformations et les retraits ultérieurs. A partir de ces sciages, on peut créer différents produits qui présentent des propriétés mécaniques différentes.

①Bois brut sec (bbs) : pièce de bois massif obtenue par sciage de grumes. Cette pièce de bois a été séchée afin d’optimiser la stabilité dimensionnelle du produit, l’alléger, faciliter son usinage et permettre son traitement éventuel. Ce produit n’a pas subi d’opération de rabotage et présente donc un aspect brut. Une telle pièce en bois massif met en valeur l’authenticité du matériau. C’est aussi la forme de bois la plus économique pour la construction.

② Bois raboté séché (BRS) : pièce de bois massif obtenue par rabotage de BBS, séchée afin d’optimiser la stabilité dimensionnelle du produit, l’alléger, faciliter son usinage et permettre son traitement éventuel. Le rabotage permet une plus grande précision dans les usinages, dans les assemblages, ainsi qu’une manipulation plus agréable lors de la mise en œuvre. Il permet aussi aux bois de recevoir une éventuelle finition.

③Bois massif abouté (BMA) : pièce de bois obtenue par usinage et collage en bout de plusieurs pièces de bois massif (aboutage). Cette technique permet notamment d’éliminer les plus gros défauts du bois.

④ Panneau massif : panneau obtenu à partir de planches de bois massif assemblées soit par collage soit par clouage et superposées en couches croisées. Un panneau massif est composé au minimum de 3 couches. En faible épaisseur, les panneaux massifs servent de revêtement. En forte épaisseur, ils sont utilisés pour la construction de murs (MHM, CLT…) et/ou de planchers porteurs.

⑤Bois lamellé-collé (BLC) : pièces de bois obtenues à partir de lamelles de bois massif aboutées, encollées et empilées au fur et à mesure, puis collées. Ce procédé permet de réaliser des poutres de très forte section pour franchir de grandes portées et des poteaux d’une grande stabilité. La technique du lamellé-collé est aussi utilisée pour la réalisation de carrelets entrant dans la fabrication de menuiseries (portes, fenêtres).

⑥ Bois massif reconstitué (BMR) : pièce de bois lamellé-collé (BLC) dont les plis sont plus épais ou moins nombreux (2 ou 3 plis par pièce). Elle est utilisée en remplacement des bois massifs de forte section en charpente pour limiter les fentes et les déformations. Elle est également appelée DUO ou TRIO.

⑦ Placage : fines feuilles de bois obtenues soit par tranchage, soit par déroulage. Les feuilles de placage sont destinées à être collées entre elles (contreplaqué) ou sur un support, le plus souvent en bois ou à base de bois (panneau), pour la création d’éléments de décoration intérieure.

⑧ Panneau contreplaqué : Panneau composé de plusieurs couches de placage superposées et collées entre elles. Les plis sont croisés et sont toujours en nombre impair. Son utilisation est très variée : emballage, construction, , ameublement, décoration, etc.

Les produits dérivés

Les panneaux à base de bois utilisent des produits connexes de scierie (plaquette, sciure) ou des coproduits de récolte forestière qui sont broyés plus ou moins finement selon le type de produit à fabriquer : lamelles de plusieurs centimètres (OSB), particules inférieures à 1 cm (panneaux de particules) ou fibres fines (panneaux de fibres). Les panneaux fabriqués sont plus ou moins denses selon le produit final et peuvent servir au contreventement ou encore en plancher. Ils sont aussi utilisés pour l’agencement ou la décoration intérieure. On retrouve également le bois sous forme d’isolant : panneaux rigides ou semi-rigides fabriqués à partir de fibre de bois et pouvant être utilisés en isolation de murs ou de toiture.

CONSTRUIRE EN BOIS GRÂCE A L’INTÉGRATION DU BOIS DANS LA COMMANDE PUBLIQUE

Le matériau et les solutions constructives bois impliquent de prendre en compte des spécificités. Elles requièrent des compétences particulières, qui peuvent être associés à chaque étape du projet pour assurer la réussite.

Pré-programmation

Il est important d’être informé au maximum des possibilités qu’offre le bois, ainsi que des compétences de la filière. Si vous projetez de construire en utilisant le bois, différents acteurs peuvent vous conseiller : Fibois Auvergne Rhône-Alpes et son réseau d’interprofessions territoriales, les CAUE (Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement), l’Association Régionale des Communes Forestières, et enfin les AMO (Assistants à Maîtrise d’Ouvrage) spécialisés. N’hésitez pas à les solliciter !

Programmation

Il est nécessaire d’inscrire dans le programme votre volonté d’utiliser le bois, notamment grâce à la notion de « développement durable », les notions de matériaux biosourcés et de faible impact carbone peuvent aussi être utilisées. Le label « bâtiment biosourcé » a pour objectif de développer l’usage des matériaux biosourcés dans le bâtiment et principalement celui du bois.
Le maître d’ouvrage peut utiliser ce label ou sa méthode d’évaluation et déterminer la quantité minimale de matériaux biosourcés qu’il souhaite.

 Consultation de la maîtrise d’œuvre

Il est vivement conseillé d’inclure des critères de sélection liés à l’ensemble de l’équipe de maîtrise d’œuvre (y compris économistes, bureaux d’études structure, bureaux d’études fluides…) et de vérifier leurs références. Il est aussi préférable de constituer une commission d’analyse technique des projets et un jury comprenant des personnes ayant une expertise en bois. Compte-tenu de la spécificité des technologies de construction bois, il est préférable que le maître d’ouvrage confie une mission complète à l’équipe de maîtrise d’œuvre et non une simple mission de base.

 Conception du projet

Dans certains cas spécifiques (zones classées…), consultez l’architecte du patrimoine avant le dépôt du permis de construire. Par ailleurs, sélectionnez, avec l’architecte, un bureau de contrôle compétent en solutions bois au plus tard lors de l’avant-projet sommaire (APS). Le projet peut être conçu en fonction de l’offre en produits bois locaux et des compétences des entreprises régionales. En effet, le recours à certaines essences ou certains systèmes constructifs privilégieront les circuits locaux.

 Sélection des entreprises

Il est préférable de réaliser la consultation en lots séparés, l’allotissement en macro-lot « enveloppe » (clos couvert et étanchéité à l’air) peut permettre un niveau de préfabrication élevé. Pour répondre au macro-lot, il est possible que les entreprises constituent des groupements si elles n’ont pas la capacité de répondre seules, il faut encourager ce principe en leur laissant les délais nécessaires à la bonne constitution des groupements. De manière générale, il faut formuler des CCTP* précis, intégrant les particularités techniques et le vocabulaire bois.
*Cahier des Clauses Techniques Particulières

 Réalisation

Pour le dossier d’exécution, il est souhaitable de finaliser les études une fois toutes les entreprises choisies afin d’échanger avec elles. Dans le cas d’une entreprise générale, les sous-traitants devront être choisis en amont du chantier ou au moment des études d’exécution, avec accord des maîtres d’œuvre et d’ouvrage.
La préfabrication étant importante dans la structure bois, il est nécessaire d’étudier soigneusement le passage des réseaux du projet en amont en mobilisant l’ensemble des acteurs concernés afin de prévoir un temps légèrement plus long entre la signature des marchés et le début des travaux. Ce temps sera largement absorbé lors de la phase de construction. Lors des travaux, il faut être vigilant aux interfaces bois/béton en tenant compte des tolérances différentes entre les deux matériaux, et prévoir de les viser avec le chef de chantier béton.
Il est conseillé de faire la mise hors d’eau dès la fin du levage pour ne pas prendre le risque d’exposer les ouvrages bois aux intempéries, cette exigence peut être satisfaite par la composition d’un macro-lot qui intègre l’étanchéité et/ou la couverture. Il est bon de rappeler qu’en une seule intervention, les façades posées sont capables d’intégrer l’ensemble des éléments nécessaires pour répondre aux obligations d’isolation thermique et acoustique, d’étanchéité à l’air et à l’eau et de sécurité incendie. Même les menuiseries extérieures et les parements intérieurs peuvent être posés en atelier.

DES PRESCRIPTEURS BOIS À VOTRE DISPOSITION POUR :

• Vous former et vous informer sur le bois dans la construction et la réhabilitation
• Vous accompagner dans vos projets
• Vous présenter des retours d’expérience en relation avec votre projet et vous faire visiter des chantiers bois
• Vous exposer l’offre locale disponible
• Vous mettre en lien avec les interlocuteurs qui répondent à vos attentes
• Répondre à toutes vos questions